by Anonymous / Unidentified Author
Translation by Adolphe Nourrit (1802 - 1839)
L'ultima notte di un novizio
Language: Italian (Italiano)
Il novizio: Doman, quando la squilla annunzi la preghiera, mi prostrerò devoto al sacro altar. Verrà dal ciel su me la luce; d'un sacro nodo l'alma a innebriar. Fino a domani l'indugio ancora, oh! notte lenta, affretta il piè; si, si, t'affretta, rechi l'aurora il più bel giorno che splenda a me. E tu in me scendi, divino spirto, scendi e favellami nel mio sopor di quella pace ond'io deliro, che verrà col nuovo albor. Lo spirito maligno: Una speranza menzognera i tuoi sensi pretende ingannar. Che? diviso dal mondo, tra il chiostro e la preghiera, speri tu la pace trovar? Ah! non provasti ancor le gioie della vita, ah, tu non provasti l'estasi che può rapire un cor. Dio ti volea felice, tutto a goder t'invita, tu sprezzeresti, ingrato, il don del tuo fattor? T'arresta, è tempo ancor; seguimi e sii felice, vieni! Il novizio: Che intesi mai? chi mai mi tragge a sè? No, non fu che un sogno... o Vergin protettrice, proteggimi, proteggimi, no, no, non ti scordar di me, no, fino al novello albor. Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum benedicta. Lo spirito maligno: Guarda colà, di che caldo amor s'aman fra lor quei novelli sposi, mira gli sguardi, odi l'ascoso ardor stemprarsi in sospiri amorosi, e quel bambin che d'angelo divin tutti ha gl'incanti, e il dolce sorriso per lui l'ardor s'addoppia dell'amor, sì, sì, per lui, e la terra si cangia in paradiso. Oh, qual gioir! Perchè tu il vuoi fuggir? vieni a bear, deh! vieni. Il novizio: Ah! pità di me, ah! Ciel, pietà, o Vergin, pietà! Ma io sognai, sognai sol per te, Vergin pia, sol per te mi destai, pietà, Vergin pia, m'assisti Io fido in te, o Vergin protettrice, non ti scostar da me. Ave Maria, gratia plena Dominus tecum benedicta... Lo spirito maligno: Oh! dove muove quella donzella? Coperta il volto d'atro pallor? In sua mestizia ancora è bella! Quale ha nel seno cagion di dolor? Ahi! Trista ancor, sì, t'ama, e tu hai cor di lasciarla partir? La vedi là. Ah! non torcer le pupille la quarda almen, per pità ah! La mira, vedi, geme e sospira, se non l'aiti, ella morrà; l'amante stringi, senti, le manca sino il respir sul tuo seno è già spirante: ah! la man le stringi, si, ah! vuoi tu vederla morir? Ah! no, tu l'ami ancor, vieni tocca, ah! sì, tu l'ami ancor, sì, sì! Il novizio: Ove sono? Lo spirito maligno: Vieni! Il novizio: L'inferno! Lo spirito maligno: Vieni! Il novizio: L'inferno, ohimè, ohimè, m'opprime il terror! Ma quale rimbomba, qual flebile suono, ah! di me, pietà, Signor, pietà! Ma no, squillar già s'ode l'ora della preghiera già m'attende il sacro altar; entrar potrò nella diletta schiera, il cielo alfine arride al mio pregar. Quell'amor, quel bambin, quella donzella l'inferno, no, no, Vergin pia, tu m'assisti affido in te entrar potrò, sì, sì. La Vergin pia, alfine arride al mio pregar.
Text Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author [author's text not yet checked against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Gaetano Donizetti (1797 - 1848), "L'ultima notte di un novizio", also set in French (Français) [ sung text checked 1 time]
Settings in other languages, adaptations, or excerpts:
- Also set in French (Français), a translation by Adolphe Nourrit (1802 - 1839) ; composed by Gaetano Donizetti.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website: 2008-05-03
Line count: 84
Word count: 463
La dernière nuit d'un novice
Language: French (Français)  after the Italian (Italiano)
Le novice: Demain, quand sonnera l'heure de la prière, je franchirai les marches de l'autel. Sur moi du ciel descendrà la lumière; à Dieu je vais m'unir par un voeu solennel. Jusqu'à demain attendre encore! Nuit trop lente, presse ton cours; hâte-toi: fais place à l'aurore du plus beau de mes plus beaux jours. Et toi descends, ô mon bon ange, viens me dire dans mon sommeil cette inéfable paix, ce bonheur sans melange qui m'attend à mon réveil. Le malin esprit: Qu'elle espérance mensongère fascine et tes sens, et ton coeur? Quoi! dans l'isolement, le jeûne et la prière tu prétends trouver le bonheur? Ah! tu ne connais pas les plaisirs de la vie, ces trésors, ces douceurs qu'ici bas nous goûtons. Dieu nous les a donnés dans sa grâce infinie; n'est ce pas l'outrager, que mépriser ses dons? Arrête, arrête, il en est temps; le monde t'appelle; suis-moi, suis-moi, viens, viens, ah! viens, viens! Le novice: Qu'ai-je entendu? où conduit-on mes pas? Non! ce n'était qu'un rêve... ô mon ange fidèle, descendez, descendez; ne me quittez pas jusqu'à l'aube nouvelle, mon bon ange, ne me quittez pas, non, descendez. Angelus dei, qui custos es meus, me tibi commissum pieta. Le malin esprit: Regarde là, ces deux jeunes époux: comme il est tendre, comme elle est heureuse, vois leurs regards, entends ces mots si doux, qu'échange leur bouch amoureuse, et cet enfant, beau comme un chérubin, dont le sourire appelle une caresse; c'est leur trésor, le fruit de leur hymen et son amour a doublé leur tendresse. Quels plaisirs purs! Ils sont dignes de toi! Viens les goûter, viens, viens, viens. Le novice: Ah! pitié de moi, mon Dieu, pitié! Mais ce n'était qu'un rêve: grâce à toi, mon ange, grâce à toi il s'achêve, merci, merci: grâce à toi, mon bon ange, merci tu calmes mon émoi, merci, merci mon bon ange, merci. Angelus Dei, qui custoses meus, me tibi commissum... Le malin esprit: Cette jeune fille où va-t-elle? Le teint pâle, les yeux en pleurs? Dans sa tristesse ah! Qu'elle est belle! mais qui peut causer ses douleurs? La pauvre fille, elle aime un ingrat qui la fuit hélas! La pauvre fille aime un ingrat: cet ingrat, sais-tu? C'est toi même, toi qui la conduis au trépas, oui, toi, toi même: ne detourne pas la vue un seul regard par charité, un seul regard! Vois comme elle est émue, comme son sein est agité, prends sa main, ah! qu'elle est brulante, pauvre enfant, prête à défaillir: dans tes bras la voilà tremblante: Ah! veux-tu la laisser mourir? pauvre fille, tu la vois prête à mourir. Ah! non tu vas l'aimer, viens, viens, viens, ah! tu vas l'aimer, viens, viens. Le novice: Où suis-je? Le malin esprite: Viens! Le novice: L'enfer? Le malin esprite: Viens! Le novice: L'enfer, l'enfer, l'enfer, je meurs d'effroi! D'où viennent ces accents? Est-ce encore un prestige sauvez-moi, mon Dieu, sauvez-moi! Mais non, j'entends sonner l'heure de la prière, voici venir le moment solennel; je vais entrer au divin sanctuaire, je vais goûter les délices du ciel. Ces plaisir, ces époux, cette femme, l'enfer: non, non, non, c'est un songe, un vain songe: je vais enfin entrer au divin sanctuaire; je vais goûter les délices du ciel. Ô mon ange, je vais goûter enfin les délices du ciel.
Text Authorship:
- by Adolphe Nourrit (1802 - 1839) [author's text not yet checked against a primary source]
Based on:
- a text in Italian (Italiano) by Anonymous/Unidentified Artist
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Gaetano Donizetti (1797 - 1848), "La dernière nuit d'un novice", also set in Italian (Italiano) [ sung text checked 1 time]
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website: 2008-05-01
Line count: 84
Word count: 527