Ne crois pas que les morts soient morts ! Tant qu'il y aura des vivants Les morts vivront, les morts vivront. Lorsque le soleil s'est couché, Tu n'as qu'à fermer tes deux yeux Pour qu'il s'y lève, rallumé. L'oiseau s'envole, l'oiseau s'en va; Mais pendant qu'il plane là?haut Son ombre reste sur la terre. Le souffle que tu m'as fait boire Sur tes lèvres en t'en allant Il est en moi, il est en moi; Un autre te l'avait donné En s'en allant; en m'en allant, Je le donnerai à un autre. De bouche en bouche il a passé, De bouche en bouche il passera, Ainsi jamais ne se perdra.
Deux Chansons de Miarka
Song Cycle by Ernest Amédée Chausson (1855 - 1899)
1. Les morts
Text Authorship:
- by Jean Richepin (1849 - 1926), no title, written 1883, appears in Miarka la fille à l'ours, in 4. Miarka n'aime pas, Paris, Éd. Charpentier, chapter 7, page 237, first published 1883
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Notes provided by Laura Prichard about the song by Alexandre Georges: The poetic text in the preface to Georges’ complete score is preceded with this introduction:
“Et tandis que la pluie tombait toujours, Miarka, tenant la Vougne étroitement embrassée, reçut dans un baiser le dernier soupir de la farouche romané. Miarka qui rhabillait sa grandmère, pendant que des hommes creusaient un trou, chantonna d’une voix triste et douce, à travers la pluie et à travers ses larmes, la chanson romané.” (Roman page 237)
[And as the rain continued to fall, Miarka, holding La Vougne tightly in her embrace, kissed the fierce Roma upon her last breath. Miarka, who was dressing her grandmother, while men dug a hole, sang in a sad, sweet voice, through the rain and through her tears, this Romani song.]
For the final stanza, repeating the text of the first stanza, the composer writes, “A partir du Largo des chœurs peuvent chanter à l’unisson avec le récitant. (Les parties de chœur sont gravées.)” [From the Largo onwards, the choir can sing in unison with the narrator. (The choir parts are engraved as a separate part).]
2. La pluie
La pluie, la pluie aux doigts verts Joue sur la peau des feuilles mortes Son joyeux air de tambourin. La pluie, la pluie aux pieds bleus Danse sa danse toumoyante Et fait des ronds dans la poussière. La pluie, la pluie aux lèvres fraîches Baise la terre aux lèvres sèches Et fait craquer le corset du grain.
Text Authorship:
- by Jean Richepin (1849 - 1926), no title, written 1883, appears in Miarka la fille à l'ours, in 4. Miarka n'aime pas, Paris, Éd. Charpentier, first published 1883
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Notes provided by Laura Prichard about the song by Alexandre Georges: The poetic text in the preface to Georges’ complete score is preceded with this introduction:
“Eh ! quoi !” disait la Vougne. “Tantôt vous vous plaignez de la poussière ! Bon ! la poussière se couche et va mourir sous la pluie. Et maintenant vous vous plaignez de la pluie. Vous n’êtes jamais contents, vous autres,” et gaîment, entonna la chanson. (Roman page 215)
[“Eh ! What?” said La Vougne. “Now you're complaining about the dust! Well, the dust lies down and dies in the rain. And now you’re complaining about the rain. You’re never happy, you people.” And she cheerfully intoned this song.]