Au pays lointain des chimères Mon cœur, qui peut te retenir ? Pourquoi sur des rives amères Chercher la fleur du souvenir ? Heureux qui du présent s'enivre; Oublier, c'est vivre. En un seul jour que de promesses ! Un siècle n'eut pu les tenir ... Une heure a tari tes ivresses, O triste fleur du souvenir. Heureux qui du présent s'enivre; Oublier, c'est vivre.
Vingt mélodies
by Jean-Grégoire Pénavaire (1838 - 1906)
1. Chanson lointaine
Text Authorship:
- by André Chanet (c1820 - c1886), "Chanson lointaine (musique d'Hippolyte Lazergues)", written 1868?, appears in Les haltes, poésies, Paris, Éd. L. Grollier, first published 1868
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Researcher for this page: Johann Winkler2. La Vierge à la crèche [sung text not yet checked]
Dans [ses]1 langes blancs, fraîchement cousus, La Vierge berçait son Enfant-Jésus. Lui, gazouillait comme un nid de mésanges. Elle le [berçait, et chantait]2 tout bas Ce que nous chantons à nos petits anges... Mais l'Enfant-Jésus ne s'endormait pas. Étonné, ravi de ce qu'il entend, Il rit dans sa crèche, et s'en va chantant Comme un saint lévite et comme un choriste ; Il bat la mesure avec ses deux bras, et la sainte Vierge est triste, bien triste, De voir son Jésus qui ne s'endort pas. » Doux Jésus, lui dit la mère en tremblant, » Dormez, mon agneau, mon bel agneau blanc. » Dormez; il est tard, la lampe est éteinte. » Votre front est rouge et vos membres las ; » Dormez, mon amour, et dormez sans crainte. « Mais l'Enfant-Jésus ne s'endormait pas. » Il fait froid, le vent souffle, point de feu... » Dormez, c'est la nuit, la nuit du bon Dieu. » C'est la nuit d'amour des chastes épouses ; » Vite, ami, cachons ces yeux sous nos draps, » Les étoiles d'or en seraient jalouses. « Mais l'Enfant-Jésus ne s'endormait pas. » Si quelques instants vous vous endormiez, » Les songes viendraient, en vol de ramiers, » Et feraient leurs nids sur vos deux paupières, » Ils viendront; dormez, doux Jésus. « -- Hélas ! Inutiles chants et vaines prières Le petit Jésus ne s'endormait pas. Et Marie alors, le regard voilé, Pencha sur son fils un front désolé, » Vous ne dormez pas, votre mère pleure, » Votre mère pleure, ô mon bel ami... « Des larmes coulaient de ses yeux ; sur l'heure, Le petit Jésus s'était endormi.
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- by Alphonse Daudet (1840 - 1897), "La Vierge à la crèche", written 1858, appears in Les amoureuses, poèmes et fantaisies, no. 3, Nouvelle édition, Paris, G. Charpentier, first published 1876
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "The Virgin at the Manger", copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
1 Perillier: "les"; further changes may exist not shown above.
2 Franck: "berçait en chantant"
Researcher for this page: Ferdinando Albeggiani
3. Vous en souvenez‑vous
Belle, vous en souvenez-vous ? Mai souriait, l'air était doux, Vous aviez une robe rose ; Dans les sureaux des alentours Les bouvreuils chantaient leurs amours, Et l'églantine était éclose. Nous allions le long du chemin, Rêveurs et la main dans la main, Dans un enchantement suprême. Vous incliniez votre front blanc Lorsque vos lèvres en tremblant Me répondaient : Oui, je vous aime. Hier, j'ai revu le sentier ; Dans les touffes de l'églantier Comme autrefois l'oiseau se pose ; Mais j'étais seul sous les sureaux, Et je songeais, le cœur bien gros, A votre belle robe rose !
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- by Achille Millien (1838 - 1927)
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Researcher for this page: Johann Winkler4. Le message du cœur
L'aurore nait dans le ciel clair ; L'été, plein de joyeux murmures, Prend sa revanche de l'hiver ; L'homme est aux champs, l'oiseau dans l'air, Le grillon dans les orges mûres. Là-bas, là-bas, à l'horizon, Vole mon cœur avec la brise vers la colline en floraison, Jusqu'à cette blanche maison, A l'ombre d'un vieux frêne assise. Sous ce frêne, où, dès son réveil, Le pinson chante et bat des ailes, Il est trois sœurs au teint vermeil. L'une a tous les feux du soleil Au fond de ses noires prunelles. Sur ses cheveux bruns ondulés La fleur se pose en diadème. L'autre est châtaine aux yeux voilés ; L'azur des cieux et l'or des blés Appartiennent à la troisième. A la première dis salut Et dis salut à la seconde ; Mais là n'est point encor ton but : Celle pour qui l'amour voulut Ouvrir tes ailes, c'est la blonde ! C'est elle, la blonde ! ô mon cœur, Reste à ses pieds, qu'elle te prenne ! Dès que son regard enchanteur Te parlera, bon serviteur, Obéis à ta souveraine. Et si dans ses yeux adorés Tu vois rire la bienvenue, Dis-le vite aux zéphirs des prés, A tous les papillons dorés, A tous les oiseaux de la nue. Alors j'irai, sans perdre un jour, Te rejoindre auprès de ma blonde, Et dans ce paisible séjour, Bercé par des rêves d'amour, Avec elle oublier le monde.
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- by Achille Millien (1838 - 1927)
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Researcher for this page: Johann Winkler5. Dormeuse
Il est nuit : ta fenêtre est close ; Dans l'ombre tu vas sommeiller. Tes yeux sont prêts à se voiler ; Ton front charmant sur l'oreiller Se pose ... Autour d'elle volez sans bruit, Volez, volez, beaux songes de la nuit ! Ton nom murmure sur ma bouche ; Aveu d'un cœur qui t'aime tant. La lune éclaire en l'écoutant D'un rayon pâle et tremblotant Ta couche ... Autour d'elle volez sans bruit, Volez, volez, beaux songes de la nuit ! Rêve un peu de l'ami qui veille Dans ton asile virginal. Par son ramage original Qu'un gai rossignol matinal T'éveille ! Autour d'elle volez sans bruit, Volez, volez, beaux songes de la nuit !
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- by Achille Millien (1838 - 1927)
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Researcher for this page: Johann Winkler6. La tente
J'ai dit à l'enfant charmante, Que j'aime et qui m'aime aussi : Pour éviter la tourmente, Plantons notre tente ici. Rien n'y brillera, n'importe ! Qu'un chêne en soit le pilier. Nous aurons à notre porte Plus d'un nid dans le hallier. Les oiseaux qu'Avril envoie Gazouilleront tout je jour Aux buissons d'alentour ; Ils diront un chant de joie ! Nos cœurs tour à tour Répondront : amour ! Loin des faux plaisirs du monde, Que nous quittons sans regret, A nous deux, ma douce blonde, Nous saurons le grand secret. J'ai dit à l'enfant charmante, Que j'aime et qui m'aime aussi : Pour éviter la tourmente, Plantons notre tente ici. Vienne la saison morose Dépouiller le rameau vert, Le rameau jadis vert, C'est chez nous que l'aube rose, Transformant notre désert, Prendra désormais son quartier d'hiver. Que la rafale déchaine les corbeaux, ces noirs crieurs, Nous aurons sous notre chêne Les rayons intérieurs. J'ai dit à l'enfant charmante, Que j'aime et qui m'aime aussi : Pour éviter la tourmente, Plantons notre tente ici. Rien n'y brillera, n'importe ! Qu'un chêne en soit le pilier. Nous aurons à notre porte Plus d'un nid dans le hallier.
Text Authorship:
- by Achille Millien (1838 - 1927), "La tente", written 1862-1863, appears in Premières Poésies 1859-1863, in 4. Humouristiques (1862-1863), no. 9, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1877
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Researcher for this page: Johann Winkler7. Per Aethera
Dans les champs qu'elle aimait, il ne reste rien d'elle Que son corps endormi sous le pâle gazon ; Colombe libre enfin, fuyant à tire-d'aile Loin de sa cage étroite, à travers l'horizon, Son âme accompagnant l'essor de son bon ange A quitté le séjour où se fane la fleur, Et, vierge sans souillure, elle a pris en échange Le monde qu'aux élus réserve le seigneur. Mais les sentiers charmants, les mobiles ombrages, Où tous deux nous formions des rêves enchantés, Quand jasait la fauvette au milieu des bocages, Ce n'est point pour jamais qu'elle les a quittés. Fendant l'éther subtil qui flotte dans l'espace, Avec le rayon d'or que darde l'orient, Avec l'odeur du thym, avec le vent qui passe, Elle me vient parler sur le gazon riant. Aussi mon cœur troublé bondit dans ma poitrine ; Mille vagues désirs m'entrainent au désert. Et j'écoute, rêveur quand le soir s'illumine, La plainte des roseaux bercés sur le flot vert ; Car souvent j'ai revu son gracieux visage, C'est son âme qui plane au milieu des vapeurs, C'est sa voix que j'entends, lorsque dans la feuillage Le vent des nuits soupire en caressant les fleurs.
Text Authorship:
- by Achille Millien (1838 - 1927), "Per Aethera", written 1859-1860, appears in Premières Poésies 1859-1863, in La moisson (1859-1860), no. 17, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1877
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Researcher for this page: Johann Winkler8. La mirabilis
À l'heure où le soleil a quitté l'horizon, Où la planète d'or s'allume dans la nue, Quand le jour s'est éteint, que la nuit est venue, Et que le rossignol commence sa chanson, Quand sur chaque brin d'herbe et sur chaque buisson La rosée a semé ses perles, fraiche et nue, Du rayon d'une étoile à peine revêtue, J'entrouvre ma corolle au milieu du gazon. Et pendant que les bois frissonnent, que la plaine Retentit de rumeurs, que la suave haleine Du zéphir se répand dans l'air sous le ciel bleu, Je recueille, humble fleur qu'un souffle fait éclore, Dans mon urne fermée aux rayons de l'aurore, Les larmes de la nuit pour les offrir à Dieu !
Text Authorship:
- by Antonio Spinelli , "La belle de nuit", appears in Ce que disent les fleurs, sonnets, nouvelle édition considérablement augmentée, Paris, Éd. E. Dentu, first published 1884
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Researcher for this page: Johann Winkler9. Le vieux livre
J'ai voulu repasser le livre de jeunesse, Relire les feuillets autrefois parcourus Et chercher une page où mon âme renaisse Avec les rêves disparus. Hélas ! rien n'est resté que mon cœur reconnaisse, La poussière a jauni, l'encre et le papyrus ; Coins d'or et clous d'acier ont caché leur finesse Sous la rouille d'un lent virus ... Et pourtant, en ouvrant l'enveloppe ridée, J'ai cru sentir encor comme un parfum d'idée, Comme un charme de souvenir. Mais l'ivresse subtile est bientôt épuisée : La jeunesse, ce livre, est une forme usée Que l'âme, ce parfum, ne peut pas rajeunir !
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- by Joseph Bru d'Esquille (1846 - 1910)
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Researcher for this page: Johann Winkler10. Io Bacchus
Io Bacchus ! L'automne couronne De vendangeurs coteaux de Tibur, Le raisin est mur ! Avec ses joyeuses compagnes Myrtho s'en va par les campagnes, Lançant sa chanson dans les airs. Elle a parmi l'or de ses tresses, Dont sont jalouses les déesses, Des raisins et des pampres verts. Io Bacchus ! L'automne couronne etc. Oublieuse de toutes choses Elle sourit, cueillant les roses, Sous un ciel d'orage bien lourd. C'est un temps où l'âme a la fièvre. Un gai Sylvain aux pieds de chèvre La guette, au fond du grand bois sourd. Io Bacchus ! L'automne couronne etc. Il eut des audaces profondes Et se saisit des grappes blondes Pour les presser avec amour. Il but, dans sa coupe champêtre, Un vin plus doux que ceux, peut-être, Qu'il avait bu jusqu'à ce jour. Io Bacchus ! L'automne couronne etc.
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- by Lionel Bonnemère (1843 - 1905)
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Researcher for this page: Johann Winkler11. Crépuscule
Le jour fuit, le vent qui se lève Enfle les voiles dans le port. Partons pour le pays du rêve : L'amour nous attend à son bord. Phœbé la blonde, Qui brille aux cieux, Répand sur l'onde Ses rayons bleus. Loin de la terre Viens doucement ; Dans le mystère Allons rêvant. A l'espoir se livrent nos âmes ! Fuyons tous deux, d'amour grisés ! Chansons, frais murmure des rames, Couvrez le bruit de nos baisers. Phœbé la blonde etc.
Text Authorship:
- by Lionel Bonnemère (1843 - 1905)
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Researcher for this page: Johann Winkler12. Chanson pour Nina
Vers le bois mystérieux, Quand la vie est sombre, Qu'il fait bon s'enfuir tous deux Et rêver à l'ombre ! Lentement suivons le cours Du ruisseau qui fui toujours Des gazons le frais velours Est un nid pour les amours. Oublions le monde entier ! Viens, Nina, car l'heure est douce ! Dans le val tout plein de mousse Il es un joli sentier. Il ne faut, pour tes cheveux Rubans ni dentelles ! Viens cueillir, si tu le veux, Quelques fleurs nouvelles. Les fauvettes, les pinsons Nous égrènent leurs chansons. Dans le ciel tout est rayons, Dans les cœurs joyeux frissons. Oublions le monde entier etc.
Text Authorship:
- by Lionel Bonnemère (1843 - 1905)
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Researcher for this page: Johann Winkler13. Ma chambrette
De ma chambrette on n'aperçoit Qu'un coin d'espace bien étroit ; L'azur du ciel est une chose Que chacun chante en vers, en prose, Mais qu'à Paris fort peu l'on voit. Pourquoi m'en plaindre ? on peut du doigt Toucher le mur qui monte droit, Et la fenêtre où paraît Rose. De ma chambrette on n'aperçoit Un nid charmant au bord du toit, Un chaud regard quand il fait froid, Un frais sourire à l'aube rose. Ah ! tout cela fait, je suppose, De ma chambrette on n'aperçoit Qu'un coin d'espace bien étroit, Mais l'amour chante au bord du toit.
Text Authorship:
- by Jacques Guillemaud (d. 1890)
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Researcher for this page: Johann Winkler14. Valse printanière
Au printemps, douce chose, Le ciel est bleu ! Tout frissonne, et la rose Sourit à Dieu. Réjouis-toi, nature ! Voici le jour ! Ruisseau, vallon, ramure, Chacun te fait la cour. Des bois l'écho murmure Un long refrain d'amour. Au printemps, douce chose, Le ciel est bleu ! Avec la rose Notre cœur sourit à Dieu ! Toute joyeuse à cette aurore Venant d'éclore, Je ressentis, feu qui dévore, Une ivresse inconnue encore. Du gai soleil vibrait en moi Le chant sonore. Quels purs accents ! quel tendre émoi ! Le gai soleil chantait en moi. Lorsque passa celui que j'aime Plus que Dieu même, Il me voulut - ô joie extrême ! Dans un baiser donner sa foi ! Elle n'est plus, la blonde aurore, Qu'ici j'implore ! Le souvenir m'en reste encore, Et je l'adore ! Heureux temps ! Douce chose ! C'est l'espoir, c'est le jour, C'est l'amour !
Text Authorship:
- by Jacques Guillemaud (d. 1890)
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Researcher for this page: Johann Winkler15. À une rêveuse
Le carnaval s'en va, Colombine, et demain La mi-carême ; alors, la dernière folie, Le regard abattu, la lèvre sans carmin Sera pour une année encore ensevelie. Le violon s’était, et la gaité s'oublie, la mascarade fuit au détour du chemin, Et tu sembles en proie à la mélancolie, Et ta petit main frissonne dans ma main ! Console-toi ! voici venir à tire d'ailes Ces beaux jours enfiévrés, où les amants fidèles Au tronc des arbres verts gravent leurs noms unis. Vois ! d'un ton azuré l'horizon se colore, L'amour, d'oiseaux chanteurs a semé tous les nids, Et parmi les buissons les roses vont éclore !
Text Authorship:
- by Léon Roger-Milès (1859 - 1928)
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Researcher for this page: Johann Winkler16. L'invitation au voyage
Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D'aller là-bas vivre ensemble ; -- Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Des meubles luisants, Polis par les ans Décoreraient notre chambre ; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l'ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait À l'âme en secret Sa douce langue natale. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l'humeur est vagabonde ; C'est pour assouvir Ton moindre désir Qu'ils viennent du bout du monde. -- Les soleils couchants Revêtent les champs, Les canaux, la ville entière, D'hyacinthe et d'or ; -- Le monde s'endort Dans une chaude lumière. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "L'Invitation au Voyage", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 53, Paris, Bureau de la Revue des Deux Mondes, first published 1855
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Vyzvání na cestu"
- DUT Dutch (Nederlands) (Marike Lindhout) , "De Uitnodiging voor de Reis", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , "Invitation to the voyage", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "Invitation to a Journey", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
- GER German (Deutsch) (Nele Gramß) , "Einladung zur Reise", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Invito al viaggio", copyright © 2006, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Juan Henríquez Concepción) , title 1: "La invitación al viaje", title 2: "La invitación al viaje", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission
First published in Revue des Deux Mondes, seconde série de la nouvelle période, tome dixième, 1855. Also appears in Les Fleurs du mal as number 49 in the 1857 edition and 53 or 54 in subsequent editions.
Note: The spelling "luisans" in the 1855 edition is changed to "luisants" in line 17.
Research team for this page: Nicolas Gounin [Guest Editor] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]17. Arabesque
A mes regards, comme un étoile, Dans l'azur sans fin, Djalma, la brune, sous ton voile, Tu parais soudain. Près du palmier qui se balance A frémi ton chant, Qu'au loin redit la voûte immense D'où la nuit descend. Dans une extase qui te grise, Enfant des déserts, Tu vas te perdre avec la brise Au milieu des airs. Oui, je te vois, comme en un rêve, Enivrant et doux ; Mon cœur palpite, se soulève De ton cœur jaloux. Ce chant profond que dit ta lèvre Au déclin du jour Allume en moi l'ardente fièvre, D'où jaillit l'amour. Tu pars, cruelle ... tout s'efface ! Avant le matin ! Ta voix encor jette à l'espace Un écho lointain.
Text Authorship:
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Researcher for this page: Johann Winkler18. Rayon de soleil
Puisque le ciel se fait plus doux Que de soleil le printemps se couronne, Puisqu'en nos cœurs l'amour rayonne, Sombres chagrins, fuyez bien loin de nous. Dans les sentiers babillent les chansons. Vie et parfums, joie et lumière, Tout se réveille ! et la nature entière A mis sur pied ses joyeux échansons. Puisque le ciel se fait plus doux etc. Devant nos yeux resplendit l'avenir ! Tristes regrets, folles chimères, Tourments de cœur, sanglots, larmes amères, Envolez-vous pour ne plus revenir. Puisque le ciel se fait plus doux etc.
Text Authorship:
- by Jean-Grégoire Pénavaire (1838 - 1906), "Rayon de soleil"
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Researcher for this page: Johann Winkler19. Les Cydalises
Où sont nos amoureuses? Elles sont au tombeau. Elles sont plus heureuses, Dans un séjour plus beau ! Elles sont près des anges, Dans le fond du ciel bleu, Et chantent les louanges De la mère de Dieu ! Ô blanche fiancée ! Ô jeune vierge en fleur ! Amante délaissée, Que flétrit la douleur ! L'éternité profonde Souriait dans vos yeux : Flambeaux éteints du monde, Rallumez-vous aux cieux !
Text Authorship:
- by Gérard Labrunie (1808 - 1855), as Gérard de Nerval, "Les Cydalises", written 1832-35, appears in Petits Châteaux de Bohême, in Odelettes, first published 1853
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (David Jonathan Justman) , "The Cydalises", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
Note for stanza 4 line 2: in Pénavaire's setting, the first voice has "Souriait dans vos yeux" but the 2nd and 3rd voices have "Souriait tristement dans vos yeux".
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Johann Winkler20. Chant du cloître
L'âme tranquille au pied de l'humble autel Où chaque jour nous retrouve en prière, Glorifions celui qui de Babel A renversé l'orgueilleuse chimère. Nous t'implorons, sublime et doux sauveur, Qui loin du monde as mis la paix du cœur ! Au nom de ses vertus, Triomphe des pieux élus. Frères, pour tous, prions Jésus ! L'aube se lève, éblouissant les yeux, Toujours docile à la voix de son maître. Prions encor, car ce rayon des cieux Pour l'univers est le dernier, peut-être ! Nous t'implorons, sublime et doux sauveur etc.
Text Authorship:
- by A. Preylauré
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