Belle, se c'est vostre plaisir De me vouloir tant enrichir De reconfort et de liesse, Je vous requier, comme maistresse, Ne me laissiez dutout mourir; Car je n'ay vouloir, ne desir, Fors de vous loyaument servir, Sans espargnier dueil, ne tristesse. Belle, etc. De me, etc. De reconfort, etc. Et s'il vous plaist à l'accomplir, Vueilliez tant seulement bannir D'avec vostre doulce jeunesse, Dolent refus qui trop me blesse, Dont bien vous me povez guerir, Belle, etc.
Mélodies
by A. Delacroix
1. Belle, si c'est votre plaisir  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Charles, Duc d'Orléans (1394 - 1465), "Chanson XIV"
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Confirmed with Poésies de Charles d'Orléans, publiées avec l'autorisation de M. le Ministre de l'Instruction Publique. D'après les manuscrits des bibliothèques du Roi et de l'Arsenal. Par J. Marie Guichard, 1842.
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2. Mignonne, allons voir si la rose  [sung text not yet checked]
Mignonn', allon voir si la rose Qui ce matin avoit declose Sa robe de pourpr' au soleil, A point perdu, cette vesprée, Le plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil. Las, voyés comm' en peu d'espace, Mignonn', ell' a dessus la place, Las, las, ses beautés laissé cheoir! Ô vrayement maratre nature, Puis qu'une telle fleur ne dure, Que du matin jusques au soir! Donc, si vous me croiés, mignonne: Tandis que vostr' age fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillés, cueillés vostre jeunesse, Comm' à cette fleur, la viellesse Fera ternir vostre beauté.
Text Authorship:
- by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), "À Cassandre"
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "Mignonne", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
Modernized version used by Chaminade, Manduell, Wagner, and perhaps others:
Mignonne, allons voir si la rose, Qui ce matin avait desclose Sa robe de pourpre au soleil, N'a point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée Et son teint au vôtre pareil. Las! voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a, dessus la place, Las! Las! ses beautés laissé cheoir! Ô vraiment marâtre nature, Puisqu'une telle fleur ne dure, Que du matin jusques au soir! [Or donc, écoutez-moi,]1 Mignonne, Tandis que votre âge fleuronne [En]2 sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse: [Comme à cette fleur la vieillesse Fera ternir votre beauté.]31 Chaminade, Manduell: "Donc, si vous m'en croyez" (So if you believe me)
2 Chaminade: "Dans"
3 Manduell: "Comme à ceste fleur la vieillesse/ Fera ternir vostre beauté."
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3. Comme on voit sur la branche  [sung text not yet checked]
Comme on voit sur la branche au mois de May la rose En sa belle jeunesse, en sa premiere fleur Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l'Aube de ses pleurs au poinct du jour l'arrose: La grace dans sa fueille, et l'amour se repose, Embasmant les jardins et les arbres d'odeur: Mais batue ou de pluye, ou d'excessive ardeur, Languissante elle meurt fueille à fueille déclose: Ainsi en ta premiere et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoroient ta beauté, La Parque t'a tuée, et cendre tu reposes. Pour obseques reçoy mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de laict, ce panier plein de fleurs, Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses.
Text Authorship:
- by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), no title, appears in Les Amours (1553), appears in Sur la mort de Marie
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (David Wyatt) , "On the death of Marie", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
Modernized text, as set by Casella:
Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose; La grâce dans sa feuille et l’amour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d’odeur: Mais battue ou de pluie, ou d’excessive ardeur, Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose. Ainsi en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté La Parque t’a tuée, et cendre tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
4. Villanelle  [sung text not yet checked]
[Rozette]1, pour un peu d'absence Votre cœur vous avez changé ; Et moi, sachant cette inconstance, Le mien autre part j'ai rangé. Jamais plus beauté si légère Sur moi tant de pouvoir n'aura. Nous verrons, volage bergère, Qui premier s'en repentira. Tandis qu'en pleurs je me consume. Maudissant cet éloignement, Vous, qui n'aimez que par coutume. Caressiez un nouvel amant. Jamais légère girouette Au vent sitôt ne se vira. Nous verrons, bergère [Rozette]1, Qui premier s'en repentira. Où sont tant de promesses saintes, Tant de pleurs versés en partant ? Est-il vrai que ces tristes plaintes Sortissent d'un cœur inconstant ? Dieux, que vous êtes mensongère. Maudit soit qui plus vous croira ! Nous verrons, volage bergère, Qui premier s'en repentira. Celui qui a gagné ma place Ne [vous peut]2 aimer tant que moi, Et celle que j’aime vous passe De beauté, d’amour et de foi. Gardez bien votre amitié neuve ; La mienne plus ne variera ; Et puis nous verrons à l’éprouve Que premier s’en repentira.
Text Authorship:
- by Philippe Desportes (1545 - 1606), "Villanelle", subtitle: "Que le Duc de Guise chantait à sa maitresse au Chateau de Blois, pendant la terrible nuit du 23 Décembre 1588", appears in Bergeries, in Diverses Amours
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Judith Kellock) , copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Collection des romans de chevalerie: mis en prose française moderne, Volume 1, ed. by Alfred Delvau, Paris, Librairie Bachelin-Deflorenne, 1869, page 288.
1 Dandelot, Huberti, Leguerney: "Rosette"2 Pierné: "peut vous"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Stuart Price
5. Les Roses de Saâdi  [sung text not yet checked]
J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ; Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes, Que les nœuds trop serrés n'ont pu les contenir. Les nœuds ont éclaté : les roses envolées, Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées : Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir. La vague en a paru rouge et comme enflammée : Ce soir, [ma]1 robe encore en est tout embaumée. [Respirez-en]2 sur moi l'odorant souvenir.
Text Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), "Les roses de Saâdi", written 1848, appears in Poésies inédites [1860]
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2021, (re)printed on this website with kind permission
1 Canal: "ta"
2 Canal, Covatti-Dussaut, Crickboom: "Respires-en"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
6. Le Flambeau vivant  [sung text not yet checked]
Ils marchent devant moi, ces yeux pleins de lumières, Qu'un Ange très-savant a sans doute aimantés ; Ils marchent, ces divins frères qui sont mes frères, [Suspendant mon regard à]1 leurs feux diamantés. Me sauvant de tout piège et de tout péché grave, Ils conduisent mes pas dans la route du Beau ; Ils sont mes serviteurs et je suis leur esclave ; Tout mon être obéit à ce vivant flambeau. Charmants Yeux, vous brillez de la clarté mystique Qu'ont les cierges brûlant en plein jour ; le soleil Rougit, mais n'éteint pas leur flamme fantastique ; Ils célèbrent la Mort, vous chantez le Réveil ; Vous marchez en chantant le réveil de mon âme, Astres dont le soleil ne peut flétrir la flamme !
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Le flambeau vivant", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 43, Paris, Poulet-Malassis et de Broise, first published 1857
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Corinne Orde) , "The living torch", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "The Living Torch", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 89-90. Note: this was number 38 in the 1857 edition of Les Fleurs du mal but number 43 or 44 in subsequent editions.
1 L. Vierne: "Secouant dans mes yeux"Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Geoffrey Wieting , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]
7. L'Eau  [sung text not yet checked]
Jeanne en riant marchait dans l’Eau, Baignant au flot sa jambe nue. Sur cette blancheur inconnue Frissonait l’ombre d’un bouleau. L’alouette, par un solo, Vint célébrer sa bienvenue ; Jeanne en riant marchait dans l’Eau, Baignant au flot sa jambe nue. Lorsque sur le front d’Apollo [Se déchirait soudain la nue, Elle folâtrait, l’ingénue, O gracieux et clair tableau !]1 Jeanne en riant marchait dans l’Eau.
Text Authorship:
- by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), "L'eau", written 1875, appears in Les Exilés, in Rondels, no. 7, Paris, Édition Charpentier, first published 1878
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View original text (without footnotes)1 Koechlin:
Soudain se déchirait la nue, O clair et riant tableau Elle folâtrait, l’ingenue
Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]
8. Prière pour un petit enfant
Protégez-moi Seigneur, moi, petit enfant
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