« Dans le [fin fond]1 des cieux pâlis Montent d'invraisemblables roses ; L'air a des puretés de lys ; C'est l'éveil de toutes les choses. Les zéphyrs frôlent, assouplis, Les corolles à demi closes… Dans le [fin fond]1 des cieux pâlis Montent d'invraisemblables roses. Et, neigeux comme des surplis, Des nuages d'apothéoses Envolés aux firmaments roses, Passent, délicats et jolis, Dans le [fin fond]1 des cieux pâlis. »
Les Saisons et les Heures
by Alexis Jean Hubert Rostand (1844 - 1919), as Jean Hubert
1. Aube  [sung text checked 1 time]
Text Authorship:
- by Louise-Rose Gérard (1866 - 1953), as Rosemonde Gérard , "Aube", written 1889, appears in Les pipeaux, in 1. Rustica, no. 3, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1889
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View original text (without footnotes)1 Rostand: "tréfonds"
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2. Le Jour  [sung text checked 1 time]
Tout est ravi quand vient le Jour Dans les cieux flamboyants d'aurore. Sur la terre en fleur qu'il décore La joie immense est de retour. Les feuillages au pur contour Ont un bruissement sonore; Tout est ravi quand vient le Jour Dans les cieux flamboyants d'aurore. La chaumière comme la tour Dans la lumière se colore, L'eau murmure, la fleur adore, Les oiseaux chantent, fous d'amour. Tout est ravi quand vient le Jour.
Text Authorship:
- by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), "Le Jour", written 1875, appears in Les Exilés, in Rondels, no. 1, Paris, Édition Charpentier, first published 1878
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Iain Sneddon) , "The Day", copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
3. Déjeûner de soleil  [sung text checked 1 time]
Le soleil hume la rosée Qui s’évapore lentement. Vers lui, dans le matin charmant, Elle monte, vaporisée. L’aurore fait le firmament D’une teinte exquise et rosée. Le soleil hume la rosée Qui s’évapore lentement. Sur chaque brin d’herbe est posée Une goutte arc-en-cielisée De plus de feux qu’un diamant… Et, comme il en est très gourmand, Le soleil hume la rosée.
Text Authorship:
- by Edmond Rostand (1868 - 1918), "Déjeuner de soleil", written 1889, appears in Les Musardises, in 1. La chambre d'étudian, in 13. Souvenirs de vacances, no. 4, first published 1890
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Confirmed with Edmond Rostand, Les Musardises, Paris, Librairie Charpentier et Fasquelle, 1911, page 77.
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4. Midi  [sung text checked 1 time]
Midi, Roi des étés, épandu sur la plaine, Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu. Tout se tait. L'air flamboie et brûle sans haleine ; La Terre est assoupie en sa robe de feu. L'étendue est immense, et les champs n'ont point d'ombre, Et la source est tarie où buvaient les troupeaux ; La lointaine forêt, dont la lisière est sombre, Dort là-bas, immobile, en un pesant repos. Seuls, les grands blés mûris, tels qu'une mer dorée, Se déroulent au loin, dédaigneux du sommeil ; Pacifiques enfants de la Terre sacrée, Ils épuisent sans peur la coupe du Soleil. Parfois, comme un soupir de leur âme brûlante, Du sein des épis lourds qui murmurent [entre eux]1, Une ondulation majestueuse et lente S'éveille, et va mourir à l'horizon poudreux. Non loin, quelques bœufs blancs, couchés parmi les herbes, Bavent avec lenteur sur leurs fanons épais, Et suivent de leurs yeux languissants et superbes Le songe intérieur qu'ils n'achèvent jamais. Homme, si, le cœur plein de joie ou d'amertume, Tu passais vers midi dans les champs radieux, Fuis ! la Nature est vide et le Soleil consume : Rien n'est vivant ici, rien n'est triste ou joyeux. Mais si, désabusé des larmes et du rire, Altéré de l'oubli de ce monde agité, Tu veux, ne sachant plus pardonner ou maudire, Goûter une suprême et morne volupté, Viens ! Le Soleil te parle en paroles sublimes ; Dans sa flamme implacable absorbe-toi sans fin ; Et retourne à pas lents vers les cités infimes, Le cœur trempé sept fois dans le Néant divin.
Text Authorship:
- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Midi", written 1852, appears in Poèmes antiques, in Poésies diverses, no. 2, first published 1852
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Mittag", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
First published in the Revue Le Constitutionnel, February 9, 1852.
1 Rostand: "entr'eux"Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
5. Crépuscule  [sung text checked 1 time]
C’est l’heure [de la teinte exquise]1 Dont le regard est reposé, Les choses se font indécises, Et le firmament est rosé. Mai souffle une fraîche haleinée, Qui porte des parfums flottants, C’est l’automne de la journée, Dont le matin est le printemps. Et l’âme, de langueur atteinte, L’âme, comme le ciel, se teinte D’un doux crépuscule lilas; Et comme le jour qui s’achève Elle se parfume de rêve… Nous rêvons, attendris et las, et las…
Text Authorship:
- by Louise-Rose Gérard (1866 - 1953), as Rosemonde Gérard , "Crépuscule", written 1889, appears in Les pipeaux, in 1. Rustica, no. 9, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1889
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View original text (without footnotes)1 Rostand: "des teintes exquises"
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6. La Nuit  [sung text checked 1 time]
Nous bénissons la douce Nuit, Dont le frais baiser nous délivre. Sous ses voiles on se sont vivre Sans inquiétude et sans bruit. Le souci dévorant s'enfuit, Le parfum de l'air nous enivre; Nous bénissons la douce Nuit, Dont le frais baiser nous délivre. Pâle songeur qu'un Dieu poursuit, Repose-toi, ferme ton livre. Dans les cieux blancs comme du givre Un flot d'astres frissonne et luit, Nous bénissons la douce Nuit.
Text Authorship:
- by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), "La nuit", appears in Les Exilés, in Rondels, no. 2, first published 1875
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Emily Ezust) , "Night", copyright © 2016
7. Le Printemps  [sung text checked 1 time]
Te voilà, rire du Printemps ! Les thyrses des lilas fleurissent. Les amantes, qui te chérissent Délivrent leurs cheveux flottants. Sous les rayons d'or éclatants Les anciens lierres se flétrissent. Te voilà, rire du Printemps ! Les thyrses des lilas fleurissent. Couchons-nous au bord des étangs, Que nos maux amers se guérissent ! Mille espoirs fabuleux nourrissent Nos cœurs [émus]1 et palpitants. Te voilà, rire du Printemps !
Text Authorship:
- by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), "Le Printemps", appears in Les Exilés, in Rondels, no. 3, first published 1875
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Emily Ezust) , "Spring", copyright © 2016
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Der Lenz", copyright © 2014, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Elaine Marie Ortiz-Arandes) , "Frühling", copyright © 2016, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Elisa Rapado) , "La primavera", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
1 Rostand: "gonflés"
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8. Le Renouveau  [sung text checked 1 time]
Le temps a laissé son manteau De vent de froidure et de pluie, [Et]1 s'est vêtu de broderie, De soleil [luisant]2 clair et beau. Il n'y a bête, ni oiseau, Qu'en son jargon ne chante ou crie : « Le temps a laissé son manteau De vent de froidure et de pluie.» Rivière, fontaine et ruisseau Portent en livrée jolie Gouttes d'argent d'orfèvrerie ; Chacun s'habille de nouveau !
Text Authorship:
- by Charles, Duc d'Orléans (1394 - 1465), "Rondel LXIII"
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View original text (without footnotes)1 Rostand: "Il"
2 Amiet: "riant"
The text above has been modernized. The original text is as follows:
Le temps a laissié son manteau De vent de froidure et de pluye Et s'est vestu de broderye, De soleil raiant, cler et beau. Il n'y a beste ne oisieau Qui en son jargon ne chante ou crye. Le temps a laissié son manteau, De vent de froidure et de pluye. Rivière, fontaine et ruisseau Portent en livrée jolye Goultes d'argent d'orfaverie Chascun s'abille de nouveau.
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9. La saison des Roses  [sung text checked 1 time]
Voici la saison, La saison des roses ; L’âme a sa chanson De divines choses, L’âme a sa chanson Et sa floraison, Elle aussi, elle aussi de roses ! Tout souci se noie Dans la fraîche odeur ; Une jeune joie Monte dans mon cœur Du cœur de la fleur Qu’un vent d’Avril, d’Avril ploie. La sève est nouvelle En moi comme tout, Ma belle est plus belle, Son rire est plus doux ! A ses rendez-vous Avril nous appelle.
Text Authorship:
- by Eugène Rostand (1843 - 1915)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]10. Rondeau de Printemps  [sung text checked 1 time]
Des pêchers roses, tous en chœur Embaument les vignes désertes ; Le battoir fait son bruit claqueur Au bord des mares découvertes, Et la nuit perd de sa longueur. Le vent qui n’a plus de rigueur Éparpille en souffles alertes La contagieuse langueur Des pêchers roses. L’Amour sourit, tendre et moqueur, Car bientôt, dans les herbes vertes, Œil mi-clos, lèvres entr’ouvertes, Plus d’une aux bras de son vainqueur Va commettre de tout son cœur Des péchés roses.
Text Authorship:
- by Maurice Rollinat (1846 - 1903), "Rondeau de printemps", written 1883, appears in Les névroses, Paris, Éd. Bibliothèque Charpentier, first published 1883
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Confirmed with Maurice Rollinat, Les Névroses, Paris, Fasquelle, 1917, page 163.
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11. J'irai dans la plaine  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Messidor
J'irai dans la plaine où le vent répète Un chant dans les blés, les blés, les blés d’or ; J'irai dans la plaine où tout est en fête, Pour chômer le saint nommé Messidor. J’irai dans la plaine avec ma mignonne Pour cueillir des fleurs, des fleurs dans les blés ; Car ma bien-aimée aime une couronne Faite de bluets par moi rassemblés. La plaine sera toute parfumée De baisers cueillis à l’ombre des murs, Et je chanterai pour ma bien-aimée La chanson des blés, des blés, des blés mûrs.
Text Authorship:
- by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, written 1874, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 24, Paris, Éd. Charpentier & Cie, first published 1874
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Confirmed with Maurice Bouchor, Les Chansons joyeuses, Paris, Éd. Charpentier & Cie, 1874, pages 57-58.
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12. Un Village ‑ en Juillet  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Tableau rural
Au village, en juillet. Un soleil accablant. Ses lunettes au nez, le vieux charron tout blanc Répare, près du seuil, un timon de charrue. Le curé tout à l’heure a traversé la rue, Nu-tête. Les trois quarts ont sonné, puis plus rien, Sauf monsieur le marquis, un gros richard terrien, Qui passe en berlingot et la pipe à la bouche, Et qui, pour délivrer sa jument d’une mouche, Lance des claquements de fouet très campagnards Et fait fuir, effarés, coqs, poules et canards.
Text Authorship:
- by François Coppée (1842 - 1908), "Tableau rural", written 1873, appears in Le cahier rouge, no. 6, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1874
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Confirmed with Le Cahier rouge, in Œuvres complètes de François Coppée, Librairie L. Hébert, 1892, Poésies, tome II (p. 25).
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13. Les Genêts ont fleuri  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Fin Juillet
Les genêts ont fleuri le sable de la grève Où le fleuve roulait, l’autre mois, ses caprices, Et tout ce lent Juillet a passé comme un rêve ; Les genêts ont fleuri l’éblouissante grève… Dis-moi que tes baisers ne sont des des prémices, Que tout ce lent Juillet passé comme en un rêve, N’était que le prélude aux suprêmes délices !… Le sable de la grève est fleuri de genêts Que le fleuve courbait en riant, l’autre mois; Le sable ondule aux creux des lits abandonnés, Le sable éblouissant est fleuri de genêts; La brise attiédie à l’ombre des vieux bois Chasse le sable fin des lits abandonnés; Les choses ne sont pas ainsi que l’autre fois !…
Text Authorship:
- by Francis Vielé-Griffin (1864 - 1937), no title, appears in Poèmes et poésies, in 1. Cueille d'Avril, in 4. Euphonies, no. 11, Paris, Éd. collective du Mercure de France, first published 1895
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]14. Tristesse d'Été  [sung text checked 1 time]
Le soleil, sur le sable, ô lutteuse endormie, En l'or de tes cheveux chauffe un bain langoureux Et, consumant l'encens sur ta joue ennemie, Il mêle avec les pleurs un breuvage amoureux. Dans ce blanc Flamboiement l'immuable accalmie T'a fait dire, attristée, ô mes baisers peureux, «Nous ne serons jamais une seule momie Sous l'antique désert et les palmiers heureux!» Mais ta chevelure est une rivière tiède, Où noyer sans frissons l'âme qui nous obsède Et trouver ce Néant que tu ne connais pas! Je goûterai le fard pleuré par tes paupières, Pour voir s'il sait donner au coeur que tu frappas L'insensibilité de l'azur et des pierres.
Text Authorship:
- by Stéphane Mallarmé (1842 - 1898), "Tristesse d'été", written 1864, first published 1866
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Garrett Medlock) , "Summer's sadness", copyright © 2021, (re)printed on this website with kind permission
First published in Le Parnasse contemporain, June 30, 1866.
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15. Matin d'octobre  [sung text checked 1 time]
C'est l'heure exquise et matinale Que rougit un soleil soudain. A travers la brume automnale Tombent les feuilles du jardin. Leur chute est lente. Ou peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chêne à sa feuille de cuivre, L'érable à sa feuille de sang. Les dernières, les plus rouillées, Tombent des branches dépouillées : Mais ce n'est pas l'hiver encor. Une blonde lumière arrose La nature, et, dans l'air tout rose, On croirait qu'il neige de l'or.
Text Authorship:
- by François Coppée (1842 - 1908), "Matin d'octobre", written 1874, appears in Le cahier rouge, no. 20, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1874
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) (Dr Huaixing Wang) , "十月的清晨", copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Jitro v říjnu", first published 1877
- ENG English (Michael Berridge) , "October morning", copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
16. Cinq Heures. ‑ Novembre  [sung text checked 1 time]
C’est l’heure où le jour traîne et se meurt dans la chambre, Où le contour se perd, où la couleur s’éteint, L’heure du clair obscur, à la fin de Novembre… C’est l’heure où chaque objet paraît vide et déteint, Où, seul, un filet d’or encadrant une estampe Au mur déjà tout noir brille encore un moment, L’heure mélancolique et douce infiniment, Qu’on passe à rêvasser en attendant la lampe.
Text Authorship:
- by Edmond Rostand (1868 - 1918)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]17. Il pleut dans mon cœur  [sung text checked 1 time]
Subtitle: La Pluie
Il [pleure]1 dans mon cœur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ? Ô bruit doux de la pluie, Par terre et sur les toits ! Pour un cœur qui s'ennuie, Ô le [chant]2 de la pluie ! Il pleure sans raison Dans [ce]3 cœur qui s'écœure. Quoi ! nulle trahison ? ... [Ce]4 deuil est sans raison. C'est bien la pire peine, De ne savoir pourquoi... Sans amour et sans haine Mon cœur a tant de peine !
Text Authorship:
- by Paul Verlaine (1844 - 1896), no title, appears in Romances sans paroles, in Ariettes oubliées, no. 3, Sens, Typographie de Maurice L'Hermite, first published 1874
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) [singable] (Núria Colomer) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
- DUT Dutch (Nederlands) (Lidy van Noordenburg) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , "There is weeping in my heart", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Thomas Ang) , "In my heart it weeps", copyright © 2010, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Es weint in meinem Herzen", copyright © 2005, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Pierre Mathé) , "Es weint in meinem Herz", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Elisa Rapado) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
1 Rostand: "pleut"
2 Debussy: "bruit"
3 Fauré, Rostand: "mon"; Madetoja: "le"
4 Fauré, Rostand: "Mon"
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18. Dans l'interminable ennui de la plaine  [sung text checked 1 time]
Subtitle: La Neige
Dans l'interminable Ennui de la plaine, La neige incertaine Luit comme du sable. Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune. On croirait voir vivre Et mourir la lune. Comme des nuées Flottent gris les chênes Des forêts prochaines Parmi les buées. Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune. On croirait vivre Et mourir la lune. Corneilles poussives, Et vous, les loups maigres, Par ces bises aigres Quoi donc vous arrive? Dans l'interminable Ennui de la plaine La neige incertaine Luit comme du sable . . .
Text Authorship:
- by Paul Verlaine (1844 - 1896), no title, written 1874, appears in Romances sans paroles, in Ariettes oubliées, no. 8, Sens, Typographie de Maurice L'Hermite, first published 1874
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Corinne Orde) , "In the endless tedium of the plain", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission
19. L'Allée est droite et longue  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Coucher de soleil. - Hiver
L’allée est droite et longue, et sur le ciel d’hiver Se dressent hardiment les grands arbres de fer, Vieux ormes dépouillés dont le sommet se touche. Tout au bout, le soleil, large et rouge, se couche. À l’horizon il va plonger dans un moment. Pas un oiseau. Parfois un lointain craquement Dans les taillis déserts de la forêt muette ; Et là-bas, cheminant, la noire silhouette, Sur le globe empourpré qui fond comme un lingot, D’une vieille à bâton, ployant sous son fagot.
Text Authorship:
- by François Coppée (1842 - 1908), no title, written 1872?, appears in Promenades et Intérieurs, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1872
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]20. La Douleur des choses  [sung text checked 1 time]
Le tas des ronces se hérisse En ce soir morne et douloureux. S’entr’ouvrant là-bas, de grands creux Ont un aspect de cicatrice. Sur les fossés, au ras des trous, Tournent les feuilles jaunissantes ; On croirait voir le long des sentes Un dernier vol de moineaux roux. D’émouvantes mélancolies Plissent la face des étangs, Où semble passer par instants L’âme des rieurs ensevelies. Du bois plein de vagues terreurs Montent des formes affligées, Et des larmes se sont figées Tout au bout des saules pleureurs.
Text Authorship:
- by Émile Peyrefort (b. 1862), "La Douleur des choses", appears in La Vision. Pour les poètes. Les Transparitions. Les Intensités. Livrets de féeries. Les Entrevues. Les Travestis, in 2. Les Transparitions, no. 6, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1888
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]