— Tacet —
Mélopées
by Hyppolyte Mirande (b. 1862)
1. Prélude
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2. Contemplation  [sung text not yet checked]
Pendant que le marin, qui calcule et qui doute Demande son chemin aux constellations ; Pendant que le berger, l'oeil plein de visions, Cherche au milieu des bois son étoile et sa route ; Pendant que l'astronome, inondé de rayons, Pèse un globe à travers des millions de lieues, Moi, je cherche autre chose en ce ciel vaste et pur. Mais que ce saphir sombre est un abîme obscur ! On ne peut distinguer, la nuit, les robes bleues Des anges frissonnants qui glissent dans l'azur.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), appears in Les Contemplations, in 4. Livre quatrième -- Pauca Meae, no. 10
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Cauchemar  [sung text not yet checked]
Sur mon sein haletant, sur ma tête inclinée, Écoute, cette nuit il est venu s'asseoir ; Posant sa main de plomb sur mon âme enchaînée, Dans l'ombre il la montrait, comme une fleur fanée, Aux spectres qui naissent le soir. Ce monstre aux éléments prend vingt formes nouvelles, Tantôt d'une eau dormante il lève son front bleu ; Tantôt son rire éclate en rouges étincelles ; Deux éclairs sont ses yeux, deux flammes sont ses ailes, Il vole sur un lac de feu ! Comme d'impurs miroirs, des ténèbres mouvantes Répètent son image en cercle autour de lui ; Son front confus se perd dans des vapeurs vivantes ; Il remplit le sommeil de vagues épouvantes, Et laisse à l'âme un long ennui. Vierge ! ton doux repos n'a point de noir mensonge. La nuit d'un pas léger court sur ton front vermeil. Jamais jusqu'à ton cœur un rêve affreux ne plonge ; Et quand ton âme au ciel s'envole comme un songe, Un ange garde ton sommeil !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Le Cauchemar", appears in Odes et Ballades, in 5. Odes, Livre Cinquième - 1819-1828, no. 7
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Chanson de bateau  [sung text not yet checked]
Le canal endort [ses]1 flots, [Ses]2 échos, Et le zéphyr nous verse Des parfums purs et doux. Le flot nous berce, Endormons-nous ! Les voix emplissent les airs De concerts, Et le vent les disperse Avec nos baisers fous. Le flot nous berce, Endormons-nous ! En vain ton époux caduc, Comte ou duc, Se jette à la traverse De nos gais rendez-vous. Le flot nous berce, Endormons-nous ! Ah ! que les cieux étoilés Soient voilés, Tandis que je renverse Ton front sur mes genoux ! Le flot nous berce, Endormons-nous ! Qu’importe si, dans la nuit Qui s’enfuit, L’orage bouleverse Les éléments jaloux ! Le flot nous berce, Endormons-nous !
Text Authorship:
- by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), "Chanson de bateau", written 1844, appears in Les Stalactites, no. 20
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2 Rostand: "Les"; further changes may exist not shown above.
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5. Ballade des dames du temps jadis  [sung text not yet checked]
Dictes-moy où, n’en quel pays, Est Flora, la belle Rommaine ; Archipiades, ne Thaïs, Qui fut sa cousine germaine ; Echo, parlant quant bruyt on maine Dessus rivière ou sus estan, Qui beauté ot trop plus qu’humaine. Mais où sont les neiges d’antan ! Où est la très sage Helloïs, Pour qui fut chastié et puis moyne Pierre Esbaillart à Saint-Denis ? Pour son amour ot cest essoyne. Semblablement où est la royne Qui commanda que Buridan Fust geté en ung sac en Saine ? Mais où sont les neiges d’antan ! La royne Blanche comme lis, Qui chantoit à voix de seraine, Berte au grant pié, Biétris, Allis ; Haremburgis qui tint le Maine, Et Jehanne, la bonne Lorraine, Qu’Englois brulèrent à Rouan ; Où sont-ilz, Vierge souveraine ? Mais où sont les neiges d’antan ! Envoi Prince, n’enquérez de sepmaine Où elles sont, ne de cest an, Que ce reffrain ne vous remaine : Mais où sont les neiges d’antan !
Text Authorship:
- by François Villon (1431 - 1463), "Ballade des dames du temps jadis", appears in Le Testament
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]6. Chanson  [sung text not yet checked]
J'ai dit à mon cœur, à mon faible cœur : N'est-ce point assez d'aimer sa maîtresse ? Et ne vois-tu pas que changer sans cesse, C'est perdre en désirs le temps du bonheur ? Il m'a répondu : Ce n'est point assez, Ce n'est point assez d'aimer sa maîtresse ; Et ne vois-tu pas que changer sans cesse Nous rend doux et chers les plaisirs passés ? J'ai dit à mon cœur, à mon faible cœur : N'est-ce point assez de tant de tristesse ? Et ne vois-tu pas que changer sans cesse, C'est à chaque pas trouver la douleur ? Il m'a répondu : Ce n'est point assez Ce n'est point assez de tant de tristesse ; Et ne vois-tu pas que changer sans cesse Nous rend doux et chers les chagrins passés ?
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Chanson : J'ai dit à mon cœur...", appears in Premières poésies
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
7. Chant mystique
Elle était si frêle et si pâle
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8. Intermède
— Tacet —
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9. Pourquoi ?
Pourquoi l'aimer sans espoir de retour
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10. Recueillement  [sung text not yet checked]
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille. Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici : Une atmosphère obscure enveloppe la ville, Aux uns portant la paix, aux autres le souci. [Pendant]1 que des mortels la multitude vile, Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci, Va cueillir des remords dans la fête servile, Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici, Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années, Sur les balcons du ciel, en robes surannées ; [Surgir du fond des eaux le Regret souriant]2 ; Le Soleil moribond s'endormir sous une arche, Et, comme un long linceul traînant à l'Orient, Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Recueillement", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 104, Paris(?), Alphonse Lemerre, first published 1866
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Duma"
- ENG English (Peter Low) , "Meditative calm", copyright © 2001, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "Meditation", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
- SPA Spanish (Español) (Victor Torres) , "Recogimiento", copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Le Parnasse contemporain : receuil de vers nouveaux, premier receuil, [Paris?]: Alphonse Lemerre, 1866, page 79. Also confirmed with Charles Baudelaire, Œuvres complètes de Charles Baudelaire, vol. I : Les Fleurs du mal, Paris: Michel Lévy frères, 1868, in Spleen et Idéal, page 237.
First published by Alphonse Lemerre in Le Parnasse contemporain : receuil de vers nouveaux, premier receuil, 1866; also appears under Spleen et Idéal as number 102 in the 1868 edition of Les Fleurs du mal.
1 Vierne: "Tandis"2 Vierne: "Surgir des fonds de l'eau le Regret souriant"
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11. Extase  [sung text not yet checked]
J'étais seul près des flots, par une nuit d'étoiles. Pas un nuage aux cieux, sur les mers pas de voiles. Mes yeux plongeaient plus loin que le monde réel. Et les bois, et les monts, et toute la nature, Semblaient interroger dans un [confus]1 murmure Les flots des mers, les feux du ciel. Et les étoiles d'or, légions infinies, A voix haute, à voix basse, avec mille harmonies, Disaient, en inclinant leurs couronnes de feu ; Et les flots bleus, que rien ne gouverne et n'arrête, Disaient, en recourbant l'écume de leur crête : -- C'est le Seigneur, le Seigneur Dieu !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Extase", written 1828, appears in Les Orientales, no. 37, first published 1829
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Barbara Miller) , "Ecstasy", copyright © 2005, (re)printed on this website with kind permission
1 Glimes: "secrèt"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Johann Winkler
12. Chant d'automne  [sung text not yet checked]
I Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ; Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! J'entends déjà tomber avec [des chocs funèbres]1 Le bois retentissant sur le pavé des cours. Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère, Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé, Et, comme le soleil dans son enfer polaire, Mon cœur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé. J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ; L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd. Mon esprit est pareil à la tour qui succombe Sous les coups du bélier infatigable et lourd. Il me semble, bercé par ce choc monotone, Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part. Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne ! Ce bruit mystérieux sonne comme un départ. II J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre, Douce beauté, mais [tout aujourd'hui]2 m'est amer, Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre, Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer. Et pourtant aimez-moi, tendre cœur ! soyez mère, Même pour un ingrat, même pour un méchant ; Amante ou sœur, soyez la douceur éphémère D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant. Courte [tâche]3 ! La tombe attend ; elle est avide ! Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux, Goûter, en regrettant l'été blanc et torride, De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Chant d'automne", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 56
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Haasz) , "Zpěv podzimní", Prague, J. Otto, first published 1919
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Goll) , "Podzimní"
- ENG English (Peter Low) , "Song of autumn", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "Autumn Song", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs de mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1861, in Spleen et Idéal, pages 129-130.
1 some editions: "un choc funèbre"2 some editions: "aujourd'hui tout"
3 some editions: "câche"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]
13. Adieu
Mes mains te donneront la dernière couronne
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14. Obsession  [sung text not yet checked]
Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales ; Vous hurlez comme l'orgue ; et dans nos cœurs maudits, Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles, Répondent les échos de vos De profundis. Je te hais, Océan ! tes bonds et tes tumultes, Mon esprit les retrouve en lui ; ce rire amer De l'homme vaincu, plein de sanglots et d'insultes, Je l'entends dans le rire énorme de la mer. Comme tu me plairais, ô nuit ! sans ces étoiles Dont la lumière parle un langage connu ! Car je cherche le vide, et le noir, et le nu ! Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles Où vivent, jaillissant de mon œil par milliers, Des êtres disparus aux regards familiers.
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Obsession", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 79, Paris, Poulet-Malassis et de Broise, first published 1861
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Haasz) , "Trýzeň"
- ENG English (Emily Wyatt) , "Obsession", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "Obsession", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
- GER German (Deutsch) (Stefan George) , "Besessenheit", appears in Die Blumen des Bösen, in Trübsinn und Vergeisterung, first published 1901
- POR Portuguese (Português) (Delfim Guimarães) , "Obsessão ", appears in As Flores do Mal
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1861, in Spleen et Idéal, pages 178-179. Note: this was number 79 in the 1861 edition of Les Fleurs du mal but number 81 in subsequent editions.
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15. Épilogue
— Tacet —
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