Nuit d'étoiles, sous tes voiles, sous ta brise et tes parfums, Triste lyre qui soupire, je rêve aux amours défunts. La sereine mélancolie vient éclore au fond de mon coeur, Et j'entends l'âme de ma mie Tressaillir dans le bois rêveur. Dans les ombres de la feuillée, Quand tout bas je soupire seul, Tu reviens, pauvre âme éveillée, Toute blanche dans ton linceuil. Je revois à notre fontaine tes regards bleus comme les cieux; Cette rose, c'est ton haleine, Et ces étoiles sont tes yeux.
Tableaux éternels
Song Cycle by Jeff Smallman (b. 1965)
1. Nuit d'étoiles  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), "La dernière Pensée de Weber", written 1845, appears in Les Stalactites, no. 32, first published 1846
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) [singable] (Núria Colomer) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "Starry night"
- ENG English (Melissa Malde) , "Night of stars", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) [singable] (Bertram Kottmann) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Elisa Rapado) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
At head of poem:
Je me promenais dans un jardin délicieux : sous l'épais gazon on voyait des violettes et des roses dont le doux parfum embaumait l'air. Un son doux et harmonieux se faisait entendre, et une tendre clarté éclairait le paysage. Les fleurs semblaient tressaillir de bonheur et exhaler de doux soupirs. Tout à coup, je crus m'apercevoir que j'étais moi-même le chant que j'entendais, et que je mourais. -- Hoffmann.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
2. Il pleure dans mon cœur  [sung text not yet checked]
Il [pleure]1 dans mon cœur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ? Ô bruit doux de la pluie, Par terre et sur les toits ! Pour un cœur qui s'ennuie, Ô le [chant]2 de la pluie ! Il pleure sans raison Dans [ce]3 cœur qui s'écœure. Quoi ! nulle trahison ? ... [Ce]4 deuil est sans raison. C'est bien la pire peine, De ne savoir pourquoi... Sans amour et sans haine Mon cœur a tant de peine !
Text Authorship:
- by Paul Verlaine (1844 - 1896), no title, appears in Romances sans paroles, in Ariettes oubliées, no. 3, Sens, Typographie de Maurice L'Hermite, first published 1874
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) [singable] (Núria Colomer) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
- DUT Dutch (Nederlands) (Lidy van Noordenburg) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , "There is weeping in my heart", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Thomas Ang) , "In my heart it weeps", copyright © 2010, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Es weint in meinem Herzen", copyright © 2005, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Pierre Mathé) , "Es weint in meinem Herz", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Elisa Rapado) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
1 Rostand: "pleut"
2 Debussy: "bruit"
3 Fauré, Rostand: "mon"; Madetoja: "le"
4 Fauré, Rostand: "Mon"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
3. Les rôdeurs de nuit  [sung text not yet checked]
Minuit résonne au beffroi sombre; Débauchés, voleurs et hiboux, Peuple furtif qu'éveille l'ombre, Joyeusement quittent leurs trous. On voit courir aux aventures Les gentilhommes de la nuit ; Les bourgeois, sous leurs couvertures, Se blotissent, tremblant au bruit. Ce sont des duels sous les lanternes, Des cris de ribaudes qu'on bat, Des pots cassés dans les tavernes, Et des chants, échos du sabbat. ...Tout se tait. -- La patrouille passe, Rythmant son pas sur le pavé. Le noir essaim fuit dans l'espace... Le matin honnête est levé !
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Les Rôdeurs de nuit", written 1864, appears in Poésies diverses, poésies nouvelles et inédites, poésies posthumes, in Poésies nouvelles, inédites et posthumes 1831-1872
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Élégie  [sung text not yet checked]
Oh ! ne murmurez pas son nom ! Qu'il dorme dans l'ombre, Où froide et sans honneur repose sa dépouille. Muettes, tristes, glacées, tombent nos larmes, Comme la rosée de la nuit, qui sur sa tête humecte la gazon ; Mais la rosée de la nuit, bien qu'elle pleure en silence, Fera briller la verdure sur sa couche Et nos larmes, en secret répandues, Conserveront sa mémoire fraîche et verte dans nos cœurs.
Text Authorship:
- by Ellie Mac Swiney (1845 - 1934)
Based on:
- a text in English by Thomas Moore (1779 - 1852), "Elegy", on the death of Robert Emmet.
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- DUT Dutch (Nederlands) (Marike Lindhout) , "Elegie", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
5. Au bord de l'eau  [sung text not yet checked]
S'asseoir tous deux au bord [d'un]1 flot qui passe, Le voir passer ; Tous deux, s'il glisse un nuage en l'espace, Le voir glisser ; À l'horizon, s'il fume un toit de chaume, Le voir fumer ; Aux alentours si quelque fleur embaume, S'en embaumer ; [Si quelque fruit, où les abeilles goûtent, Tente, y goûter ; Si quelque oiseau, dans les bois qui l'écoutent, Chante, écouter...]2 Entendre au pied du saule où l'eau murmure L'eau murmurer ; Ne pas sentir, tant que ce rêve dure, Le temps durer ; Mais n'apportant de passion profonde Qu'à s'adorer, Sans [nul]3 souci des querelles du monde, Les ignorer ; Et seuls, [heureux]4 devant tout ce qui [lasse]5, Sans se lasser, Sentir l'amour, devant tout ce qui passe, Ne point passer !
Text Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Au bord de l'eau", written c1872, appears in Les vaines tendresses, no. 4, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1878
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , "At the water's edge", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Nele Gramß) , "Am Ufer", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Mercedes Vivas) , "Al borde del agua", copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (José Miguel Llata) , "Al borde del agua", copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Elisa Rapado) , "Al borde del agua", copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
1 Fauré: "du"
2 omitted by Fauré and Viardot.
3 Viardot: "un"
4 Fauré, Sachs: "tous deux"
5 Viardot, Sachs: "passe"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
6. Les Cloches  [sung text not yet checked]
Les feuilles s'ouvraient sur le bord des branches Délicatement. Les cloches tintaient, légères et franches, Dans le ciel clément. Rythmique et fervent comme une antienne, Ce lointain appel Me remémorait la blancheur chrétienne Des fleurs de l'autel. Ces cloches parlaient d'heureuses années, Et, dans le grand bois, Semblaient reverdir les feuilles fanées, Des jours d'autrefois.
Text Authorship:
- by Paul Bourget (1852 - 1935), "Romance", appears in Les Aveux, in Dilettantisme
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Grant A. Lewis) , no title, copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Die Glocken", copyright © 2006, (re)printed on this website with kind permission
7. L'hiver a cessé  [sung text not yet checked]
L'hiver a cessé : la lumière est tiède Et danse, du sol au firmament clair. Il faut que le coeur le plus triste cède À l'immense joie éparse dans l'air. Même ce Paris maussade et malade Semble faire accueil aux jeunes soleils Et comme pour une immense accolade Tend les mille bras de ses toits vermeils. J'ai depuis un an le printemps dans l'âme Et le vert retour du doux floréal, Ainsi qu'une flamme entoure une flamme, Met de l'idéal sur mon idéal. Le ciel bleu prolonge, exhausse et couronne L'immuable azur où rit mon amour La saison est belle et ma part est bonne Et tous mes espoirs ont enfin leur tour. Que vienne l'été ! que viennent encore L'automne et l'hiver ! Et chaque saison Me sera charmante, ô Toi que décore Cette fantaisie et cette raison !
Text Authorship:
- by Paul Verlaine (1844 - 1896), no title, appears in La bonne chanson, no. 21, first published 1870
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- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , "S’ha acabat l’hivern", copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Shawn Thuris) , no title, copyright ©, (re)printed on this website with kind permission